02:38min Vidéo + Installation, Montpellier 2016, 500×100 x3
Dans le cadre de ma résidence artistique au Collège Las Cazes (renommé Simone Veil) à Montpellier, j’ai eu l’opportunité d’expérimenter l’art vidéo, la scénographie et la direction artistique.
Le projet visait à créer un décor dans l’amphithéâtre de l’établissement pour le spectacle de fin d’année des collégiens.
Après ces spectacles, j’ai pris l’initiative d’utiliser cette installation à mon compte pour réaliser une vidéo. J’ai fait appel au groupe de danseuses professionnelles de la Compagnie Puls’Art et à un caméraman professionnel : Jérémi Stadler.
Ces motifs abstraits sont issus de différentes expérimentations menées sur les versions numériques de mes personnages. D’après moi, ces motifs sont l’essence même du personnage, son âme.
Faire de mes œuvres le lieu d’une performance vidéo était un moyen de leur donner vie, les faisant dialoguer avec des corps réels. C’était l’occasion rêvée de faire s’incarner les danseuses qui occupent une place si importante dans mon œuvre. C’était le moyen de passer de la 2D des murs à la 3D avec des personnages de chair et d’os.
Une musique a été spécialement composée pour l’occasion par Matsip, un mélange entre musique électronique et musique classique, reflet de ma personnalité. Elle traduit en sons le mouvement des danseuses, sorte de muses qui s’animent.
A la base, les danseuses devaient interpréter une de leur création afin de mélanger les influences, mais au cours de la représentation, j’ai été invité à les rejoindre sur scène, improvisant mes gestes. Elles, me suivaient, caressant, frottant et accompagnant mes mouvements.
C’était un moment intense, d’une rare sensibilité.
Je vois dans cette performance un acte de naissance et d’affirmation de ma vie d’artiste, une évocation du mythe de Pygmalion.